ADL : Monsieur Collès, pouvez-vous revenir sur les débuts d’Azur en Ardenne ?
Benjamin Collès : L’histoire a commencé en 2013 lorsque l’investisseur, le Syndicat libéral (CGSLB), a fait construire le bâtiment principal comme lieu de villégiature
et de formations pour ses adhérents, ainsi qu’un centre wellness ouvert à tous. Les maisons de vacances, quant à elles, existaient déjà depuis 20 ans.
ADL : Aujourd’hui, Azur en Ardenne, c’est… ?
B.C. : Un hôtel de 54 chambres, 14 maisons de vacances, un restaurant et un centre
wellness. L’établissement a une capacité d’accueil maximale de 240 personnes. Tout le monde y est le bienvenu, soit pour profiter du centre wellness, se restaurer ou,
tout simplement, boire un verre en terrasse.
ADL : Un petit mot sur le personnel et son évolution ?
B.C. : Il est passé de 14 personnes
en 2013 à 32 personnes aujourd’hui. L’ancienneté moyenne est d’un peu plus de 5 ans, preuve que la majorité des membres du personnel semble assez bien se plaire chez nous. J’ai,
moi-même, été engagé en 2013 en tant que réceptionniste, puis je suis passé responsable RH/comptabilité. Deux ans plus tard, suite au départ du directeur et
grâce à l’expérience acquise sur place et dans d’autres établissements Horeca de la région, j’ai accédé au poste de directeur.
ADL : Comment gérez-vous la basse saison ?
B.C. : Comme l’offre est assez large,
on connaît peu de périodes creuses. Précédemment, on avait un taux d’occupation annuel moyen de +/- 35 à 40%. Aujourd’hui, il est de 75%. Si, chaque année et par mesure de
précaution, je prévois du chômage économique pour une partie de mon personnel, je n’ai jamais eu besoin de l’activer, excepté cette année durant les travaux du centre wellness.
ADL : Qui sont vos clients ? Sont-ils fidèles ?
B.C. : Notre clientèle est
principalement belge (moitié Flamands, moitié Wallons). Si les Flamands préfèrent généralement les maisons de vacances pour une petite semaine, les Wallons, eux,
choisissent plutôt l’hôtel pour un jour ou deux. Nos clients sont de plus en plus fidèles et apprécient retrouver le personnel d’une année à l’autre. C’est gratifiant et motivant
!
ADL : Quelle est la valeur ajoutée qui permet de vous distinguer des autres hôtels ?
B.C. : Notre point fort est la complétude de
notre offre. Nos clients viennent pour le centre wellness avant tout. Il faut savoir que toute personne qui réserve une chambre ou une maison chez nous y accède gratuitement. La
proximité de la Vieille Ville et d’Adventure Valley est également un atout indéniable.
ADL : Pouvez-vous nous parler du centre wellness et de sa récente rénovation ?
B.C. : Après 10 années de fonctionnement, il était nécessaire d’entamer une rénovation complète des installations. Nous avons opté pour du matériel de qualité venu d’Italie. Il se compose d’une piscine, d’un sauna, d’un jacuzzi, d’un hammam et prochainement d’un espace « massages ». Aussi engagerons-nous bientôt une esthéticienne qui gèrera, elle-même, son planning, ses produits et ses soins. Le centre est ouvert de 8h00 à 22h00 et son accès est limité à un certain nombre de personnes à la fois afin de pouvoir garantir l’aspect « bien-être » à ses utilisateurs.
Nous avons également le projet d’un solarium naturel sur la terrasse, équipé de transats et de tables basses, duquel nos clients pourront profiter d’une vue magnifique et de calme. Chaque jour, je me dis que nous avons le privilège de travailler dans un cadre exceptionnel… On ne s’en lasse pas…
ADL : Avez-vous développé des partenariats dans la commune ?
B.C. : Nous avons à cœur de participer à la vie locale. Aussi sponsorisons-nous régulièrement des événements, des clubs de sport… dans la commune.
Nous étions notamment présents sur le Marché de Printemps de Barvaux les 22 & 23 avril derniers.
D’un point de vue touristique, nous avons établi une collaboration avec la chocolaterie Defroidmont.
ADL : La crise économique a-t-elle eu un impact sur votre chiffre d’affaires ?
B.C. : Oui. Bien sûr. La
diminution du pouvoir d’achat de nos clients s’est fait ressentir : ils ont continué à venir, mais n’ont plus consommé comme avant. Ce qui a eu pour conséquence de rendre la
gestion du personnel un peu plus compliquée.
ADL : Quels moyens de communication utilisez-vous pour assurer votre visibilité ?
B.C. : Nous sommes présents sur les
réseaux sociaux Facebook et Instagram afin de toucher notre public cible (23 ans et plus). La plateforme de
réservation en ligne « Booking.com » nous assure aussi une belle visibilité. Environ 40% de nos réservations s’effectuent par ce canal. Enfin, nous organisons également des
activités tout au long de l’année (spectacle de fauconnerie gratuit, vols en montgolfière, concentration de voitures ancêtres…) qui permettent d’attirer pas mal de monde,
touristes et locaux.
ADL : La notion de « tourisme durable », ça vous parle ?
B.C. : Il est difficile de ne pas y
être sensible quand on est dans un environnement pareil ! Nous mettons des choses en place petit à petit. Après la gestion des déchets, la récupération des huiles de friture pour les
transformer en biocarburants, la limitation du chauffage dans les chambres, le remplacement du plastique en matériaux recyclables… nous procéderons, prochainement, à l’installation de panneaux
photovoltaïques qui devraient couvrir 65 à 70% de la consommation totale d’électricité de l’établissement.
ADL : Pas encore de label en ce sens ?
B.C. : Non. C’est trop contraignant. Par
contre, sur « Booking.com », nous sommes classés « Etablissement Voyage Durable », avec 1 feuille verte sur 3. Ce nouveau badge permet aux voyageurs d’identifier facilement des
établissements ayant mis en place des pratiques responsables.
ADL : Quel bilan tirez-vous après ces 10 années au sein d’Azur en Ardenne ? Avez-vous des regrets ?
B.C. : Mon seul regret est de ne pas avoir
suivi tout le processus d’ouverture depuis la feuille blanche… Sinon, il faut reconnaître que nous avons connu une belle évolution et créé pas mal d’emplois dans la
région. Depuis le début, nous avons la chance d’avoir la confiance de l’investisseur qui nous laisse beaucoup de liberté dans la gestion de l’établissement. Nous travaillons «comme pour
nous».
ADL : Quels sont vos objectifs pour les années à venir ?
B.C. : De retrouver de la stabilité après ces
trois dernières années assez mouvementées (Covid, crise économique) et de se reconcentrer sur la gestion journalière de l’établissement. Comme évoqué précédemment, les
projets n’ont pas manqué et ne manquent toujours pas aujourd’hui : la rénovation du centre wellness, l’installation des panneaux photovoltaïques, le solarium naturel,
l’agrandissement du restaurant… Ce sont tous ces défis qui nous motivent !
ADL : Autre chose à ajouter ?
B.C. : Je souhaite juste signaler que nous
louons aussi une salle polyvalente qui peut servir de salle de banquet, de communion, de réunion de famille… avec accès direct
au parc et à la plaine de jeux, ainsi que 3 grandes salles de séminaire qui peuvent accueillir jusqu’à 130 personnes.
Azur en Ardenne
Rue de la Jastrée 31 | 6940 Barvaux
086 21 94 00
Entretien rédigé par Marie-Agnès Piqueray, mai 2023
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